DE LA VILLE DE PARIS.
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leursdicles dixaines, tant de ceulx qui se sont absentez que ceulx qui sont retournez en leurs maisons, que ceulx aussi qui sont demourez en ceste ville, qui
seront escriptz separement et distinctement, pour nous envoier le roolle que eu aurez faict. Si n'y faictes faulte W. »
X. — Pour la venue de la Royne du camp.
12 janvier 1568. (Fol. 57 v°.)
Du xii0 Janvier 1068.
meilleur equipaige que pourrez, marcher en bon ordre et aller au devant de la majesté de la Royne'21, pour à son retour luy faire la reverance. A quoy nous vous prions ne faire faulte.
"Faict led. jour.n
Autres mandemens à la mesme fin ont esté en-voiez aux cappitaines des archers, arbalestriers et harquebuziers t3'.
k #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
k Cappitaines, nous vous prions estre demain prestz à dix heures du matin, avec voz lieutenans, ensei­gnes et aucuns bons bourgeois de voz dixaines, dans la court du Temple, pour, à cheval et armez au
XI.
Pour les guetz.
22 janvier i568. (Fol. 58 r°.)
t De par le Boy et les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. tr Sur les plainctes et doleances à nous faictes par les cappitaines de Ia Ville, pour la negligence, peu de soing et desobeissance que font les bourgeoys d'aller aux gardes et sentinelles de la nuict, et affin d'ob-vyer aux inconvenians quy, à cause de ce, pourroyent survenir, a esté ordonné que doresnavant tous bour­geoys et habitans de ceste ville, de quelque quallité et condiction qu'ilz soyent, exceptez ceulx qui par les ordonnances du Roy sont et ont esté exenptz, seront tenuz assister ct faire residence en personne ausdictz guelz dc nuict, centinelles et gardes, en armes et equipaige suffisant, à sçavoyr depuis sept heures du soir precyzement jusques à six heures de
landemain matin, ès lieux où ilz seront mys el assis par leurs cappitaines ou deputez, sur peine de huict livres parisis d'amende quy sera prise et levée pronp-tement, et oultre de confiscation des armes quc por­teront les serviteurs au lieu des maistres défaillans. Et pour le regard des exenptz, seront tenuz gens capables et suffisans en mesmes equipaige, sur les mesmes peines de confiscation et amandes, des faultes desquelz ilz respondront. Et neantmoings est enjoinct à tous lesdictz bourgeoys et habitans, exenptz et non exenptz, d'hobeyr aux commandemans de leurs capi­taines, sur peine de vingt livres parisis d'amende et privation de leur droictz de bourgeoisie.
"Pour le regard des portes dujour, sera observée l'ordonnance cy devant faicte par le Roy, sans qu'il
(|) La seconde moitié dc la page est en blanc.
'2' Calherine de Médicis était partie pour le camp qui se trouvait du côté de Chàlons-sur-Marne, le 3 janvier précédent, en compagnie du cardinal de Bourbon, des maréchaux de Montmorency et de Damville, et des gentilshommes de la maison du Roi. Après la mort du connétable (12 novembre 1567), le duc d'Anjou, frère du roi, à poine âgé do dix-sept ans, le remplaça avec le titre et les pouvoirs de Lieutenant général. L'armée catholique, divisée par les dissensions des chefs, que le jeune prince n'avait point assez d'autorité pour faire cesser, demeurait dans l'inaction. Ce sont ces différends, que la reine-mère avait pris à tâche d'apaiser, qui motivèrent son voyage. Son retour à Paris eut lieu en effet le i3 janvier. (Pierre Brulart, Journal des choses plus remarquables arrivées en France depuis la mort d'Henry second. . . jusques à la bataille de Montcontour. . . publié par Secousse, dans les Mémoires de Condé, in-4°, Paris, 1743, t. 1", p. 190-191.)
"> Dom Félibien a donné une analyse de ce mandement (Histoire de la Ville de Paris, t. V, Preuves, III, p. 4o3.)— A la suite, on constate dans le Registre une nouvelle lacune, plus considérable quo les précédentes. Les deux tiers seulement du folio 57 v° sont en blanc, et cependant on ne trouve rien entre lo 12 ot le 22 janvier. La liasse des minutes contient à cette dernière date un acte qui ■n'est point mentionné au Registre. En attendant que le pont de Charenton fut rcédifié, un bac y avait été installé pour lo passage de la Marne et était affermé par la ville de Paris. Le 22 janvier 1568, les Prévot des Marchans et Echevins baillèrent cette ferme pour un an à Patrice Lizier, Claude Grisart, Philibert Verne et Henri Marlin, voituriers par eau, demeurant au pont de Charenton, aux mêmes droits et charges quo los fermiers du bac établi au pont de Neuilly. En échange dos droits tarifés perçus sur les piétons, les chevaux, les voitures et los marchandises, les preneurs devaient entretenir le bac ot son cordeau à leurs frais et payer à la fin dc chaquc mois au Receveur de la Ville la somme do 4o livres tournois. (Archives nat., H 1881.)